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Conte de Noël mod Karaez

C'est l'histoire d'un homme, figure emblématique du spectacle vivant en Bretagne. Sa voix monocorde est déconcertante. Ne pas se tromper, derrière cet air nonchalant se cache une immense culture artistique. Des copains, il en a aux quatre coins de la Bretagne, parmi les plus talentueux ; parmi celles et ceux qui, bien souvent, galèrent avec leur statut bancal d'intermittent. Toujours, il leur a apporté son soutien. Lui aussi est intermittent du spectacle. Des cousins, il en a dans les Balkans, les Carpates ou dans de lointaines contrées africaines. Ce qui les lie ? Une passion commune pour la musique, le spectacle vivant, l'expression artistique sous toutes ses formes et la tolérance de l'autre.

C'est l'histoire d'un homme qui, tous les ans, dans la douleur depuis quelque temps, propose une programmation artistique pour le Centre culturel Glenmor. Vers le haut, il essaie de tirer la sensibilité culturelle des Bretons. Au début, le Glenmor, c'était exceptionnel. On se déplaçait des quatre coins de la Bretagne pour applaudir Sanseverino, les Taraf des Haïdouks et de Caransebes, Titi Robin, Ricardo Del Fra, Tartit ou Erik Marchand… L'ambiance était formidable. Les salves d'applaudissements accompagnaient le martèlement des talonnettes sur le plancher. Le Centre culturel carhaisien était devenu l'étendard breton des musiques du monde.

C'est l'histoire d'un sabotage culturel. Aux musiques du monde, à la découverte, les administrateurs du Glenmor ont préféré les expressions plus " populaires " et familiales. Théâtres de boulevard et duos comiques avec, à l'affiche, des célébrités sont désormais préférés. Les Centre-Bretons, justement, sont plutôt tentés. Les autres commencent à bouder la salle de spectacle. Déçus. Plus d'intérêt. Chez eux, on leur propose pareille programmation. Les sièges rouge-rubis se remplissent pour des histoires de cocus. Parallèlement, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et le Conseil général ont fermé le robinet des subventions : la ligne artistique cautionnée, qui jadis avait pourtant fait recette, était rompue. La dette de l'outil culturel s'est creusée. Pieds et mains liés, montré du doigt, l'homme ne pouvait plus poursuivre la mission qui, au départ, lui avait été confiée.

C'est l'histoire d'une malhonnêteté intellectuelle : faire croire aux instances culturelles, succès et démonstrations à l'appui, que seuls les spectacles populaires suscitent l'engouement à Carhaix. " Ils veulent du pain, qu'on leur donne de la téloche ", déclarait il y a quelques mois Aurélie Filippetti, députée PS pour singer une campagne de communication de l'UMP en faveur du pouvoir d'achat…

Cet homme a un nom : Daniel Thénadey. Cette histoire a une fin : Flic et Flac, courageux émissaires du maire startijenn lui ont annoncé, jeudi dernier, qu'au 1er janvier, il était démis de ses fonctions. Dans ses valises, on le lui a fait comprendre, il pouvait embarquer sa programmation culturelle. Le 1er janvier 2009, le Centre culturel Glenmor est mort. Longue vie au centre de congrès, à la tradition consumériste et à la gauche municipale. Vous avez dit minables ?


Laëtitia Gaudin-Le Puil
( et lisez ici les réactions à sa réaction,
ainsi que de nombreux échanges à propos de la municipalité de Carhaix,
sur le blog www.autregauche-carhaix.fr.
)





MARTHE VASSALLO : Peu de gens font preuve d'autant d'intégrité, de connaissance et de passion pour leur domaine que Daniel Thenadey. Peu de gens sont aussi indiqués que lui pour mener à bien ce qui était le projet initial de l'Espace Glenmor : créer un carrefour des musiques du monde et un havre de création et de soutien pour les artistes bretons. J'ai passé de nombreux moments inoubliables dans ce lieu, en tant qu'artiste comme en tant que spectatrice; je ne peux que soutenir Daniel, dont l'éviction signe un abandon, enfin avoué, de ce projet. Qu'on lui montre la porte en milieu de saison, avec un délai de moins de trois semaines, suggère un terrible manque de considération pour ses années de dévouement à l'idée initiale de cette salle, aux artistes, et surtout au public.

GERARD ALLE : Je faisais partie des consultants lors de la mise en route du projet de salle de spectacle, à Carhaix (en tant que président de la commission Culture du Galcob). Je me souviens d'une réunion du temps de la municipalité de gauche (Jeudy), où il y avait aussi Yves Leroy, alors sous-directeur du Quartz, et Daniel Thenadey... À la sortie de cette réunion, Troadec et Charly Grall buvaient un coup au bistrot et démolissaient allègrement le projet (ils voulaient une salle de congrès, une sorte de Zénith pour pouvoir accueillir au moins 5000 personnes). Avec Bertrand Dupont, nous avons ensuite travaillé avec Michel Moysan, adjoint à la culture de la municipalité de droite, pour que le projet soit conforme à ce que nous avions établi comme priorité en commission : l'idée d'une salle dédiée en priorité aux musiques traditionnelles et à la création (vu le nombre de musiciens de qualité habitant la région). Nous avions également beaucoup insisté sur l'administration du lieu, qui devait se définir, notamment vis-à-vis des financeurs, comme le centre culturel de tout le pays Centre Ouest Bretagne (rappelons qu'il n'existait aucune salle équipée dans cette zone de plus de cent mille habitants !). En ce sens, nous pensions que le "pays" devait y être associé, car, même s'il n'était pas directement l'un des financeurs (faute de fonds propres), il soutenait le dossier auprès des partenaires et participait à l'élaboration du projet artistique. Nous avons même réfléchi à des systèmes de transports sur tout le territoire, et à une série d'actions en direction des scolaires de nos campagnes qui n'avaient jamais accès à une salle de spectacle. Bien qu'ayant travaillé bénévolement pendant longtemps sur le projet, je n'ai pas été invité à l'inauguration de la salle, tout comme Erik Marchand et bien d'autres. Mais à ce moment-là, je ne me faisais déjà plus d'illusion sur ce que la nouvelle municipalité allait en faire. Avant d'être maire, Troadec parlait déjà de vendre la culture bretonne aux touristes, sur une plate-forme économico-culturello-folklorique, en lien avec les autocaristes... Quant au pays, il n'a fait ensuite que le mépriser, comme il a toujours méprisé toute organisation permettant un minimum de débat démocratique. Les financements de la Drac et du CG 29 étaient liés à un projet artistique. Mais Troadec et ses amis ne voyaient pas d'un très bon œil le fait d'avoir à rendre des comptes auprès des financeurs, dans le cas où la salle aurait été labellisée au niveau national. Ces derniers ayant retiré leurs billes étant donné l'absence de projet artistique, il n'y avait plus qu'à virer Daniel Thenadey. Dans le domaine politique, Carhaix est devenue, grâce à Troadec, la capitale de la démagogie. Dans le domaine de la culture, à Carhaix, la place est désormais libre pour la culture populiste, en lieu et place de la culture populaire !

ERIK MARCHAND : Sarkozy, Troadec... nous retrouverons-nous un jour face à quelque chose de plus agréable ? La fin de contrat cavalière de Daniel Thenadey, directeur de ce qui était la salle de spectacle et de création "Glenmor", n'est, malheureusement pour lui, que la partie émergée du dangereux iceberg qu'est la politique actuelle de la municipalité de Carhaix contre la culture populaire et internationale en Centre Bretagne. Notre petite région est selon ce que j'ai pu entendre dans certaines récentes manifestations au moins aussi solide que le Titanic et comme pour l'hôpital de proximité nous ne nous laisserons pas intimider. "Résister c'est créer, Créer c'est résister" disait Lucie Aubrac. Un lieu de création vaut sans doute une maternité à notre échelle. Je m'oppose avec toute la force du pouvoir républicain qui pourrait encore être accordée aux individus contre la politique culturelle de la municipalité actuelle de Carhaix qui me semble s'apparenter à de la confiscation.

JEAN KERGRIST : En mettant fin à la direction talentueuse de Daniel Thénadey, la mairie de Carhaix pensait asseoir définitivement son OPA sur un centre artistique consacré à l'origine aux musiques traditionnelles du Monde. C'est le contraire qui va se passer. Ce détournement grossier d'un projet collectif régional pour transformer un lieu aussi prestigieux en une salle des fêtes communale, frise le ridicule. Et, heureusement, dans la France Sarkosienne du théâtre de boulevard, le ridicule tue encore.

GABY KERDONCUFF : Evidemment, je soutiens Daniel parce que c'est un ami, parce qu'il n'a pas fait d'erreurs si ce n'est celle de déplaire à son patron. Daniel a son caractère mais il fait bien son boulot, et son boulot est de programmer, d'étonner, de soutenir les artistes qu'il juge dignes de l'être. Il ne travaillait pas uniquement pour la Mairie de Carhaix mais pour "la" scène culturelle du centre-Bretagne. Le problème de la fréquentation du Glenmor n'est pas un problème de programmation mais bien le reflet d'un malaise économique plus général, il fallait un lampiste. On peut ne pas aimer la programmation de Daniel, mais de là à le débarquer en pleine saison en guise de cadeau de Noël... quelle violence sociale ! Quel mépris, pour lui et pour les artistes qu'il avait choisi de diffuser ! Le repli sur les valeurs sûres, le rire, le divertissement, la culture de masse et quelques investissements juteux. Voilà toute l'avant-garde que nous propose la vision culturelle du maire de Carhaix, en tout point calquée sur celle du chef de l'Etat !

PHILIPPE MARLU : Tu nous avais d'abord programmés en 2006, en première partie de Jeanne Cherral. Dans son équipe, 5 personnes, dans la nôtre, 7. Nous coûtions donc plus cher qu'elle, ce que ton patron n'oubliera pas de te reprocher. Tu nous réinvites, en février 2008, en pleines élections municipales. On voit nos affiches allègrement recouvertes par celles du maire en campagne. Étrange manière de soutenir la programmation d'une salle. Passons... mais en souvenir de la Kérouézée, du Seizh Avel, et des généreuses musiques du Monde du Glenmor, Daniel, tout mon soutien indigné.

MARIE TREANTON, administratrice de production : C'est tant en qualité de spectatrice, ouverte à toute forme d'expression artistique, qu'en qualité de professionnelle des arts et de la culture que je souhaite apporter ici mon soutien à Daniel Thénadey. Nous avons eu, nous centre-bretons, la chance inouïe de voir une salle de spectacles s'ouvrir en 2001. Daniel, que j'ai cotoyé dès l'inauguration et durant plusieurs mois de stage à l'Espace Glenmor, nous a fait découvrir des spectacles de grande qualité que nous ne pouvions aller voir ailleurs dans de si bonnes conditions d'accueil. Au fil du temps, les concerts laissent place à du théatre de boulevard, à de l'humour, et à des congrès n'ayant aucun lien avec la culture. De moins en moins de spectacles qui me font vibrer. Un public qui se plaint de la hausse des billets d'entrée. Un bar (le Reflet), autour duquel public et artistes pouvaient se retrouver, qui ferme. Une construction publique destinée aux arts et à la culture qui se voit accueillir des congrès privés. Des artistes et programmateurs locaux qui ne peuvent disposer du studio d'enregistrement /répétition ou de la salle de spectacles, faute de pouvoir payer la location. Et fin décembre, à la veille des fêtes, en plein milieu d'une saison culturelle qu'il a préparé et qui a été validée par le conseil d'administration de l'Espace Glenmor, nous apprenons soudainement et brutalement que le contrat de Daniel n'est pas reconduit. 7 ans de bons et loyaux services qui se voient sanctionnés par un arrêt brutal, inexpliqué. Même si depuis 2001 ses contrats étaient à durée déterminée, même s'il était sous contrat intermittent depuis 13 mois (il ne l'était pas avant novembre 2007), ses compétences reconnues lorsqu'il a été sollicité par la municipalité en juin 2001, son ancienneté dans le lieu et son âge l'autorisaient à revendiquer quelque prévenance, afin qu'il puisse prendre des dispositions pour préparer son avenir et terminer la saison culturelle qu'il avait initié. Il n'a pas été respecté. Voilà pourquoi je suis de tout coeur avec Daniel aujourd'hui.

POL HUELLOU, flûtiste, chanteur : Je pense que nous sommes nombreux, artistes ou citoyens à avoir appris avec consternation les décisions du maire de Carhaix. Il s'agit d'un scandale. Merci à toi, aux collègues artistes et techniciens, pour toutes ces soirées superbes au Glenmor. De tout coeur avec toi.  

HERVE LAPALUD : juste un petit mot de soutien d'un humble facteur de chansons.

BERNARD JOYET : On ne se connaît pas mais je te soutiens dans ton combat contre ces philistins.

GLENN LE MERDY : bloavezh mad. Reçois l'expression de mes sentiments les plus énergiques pour toi et ta famille dans ce contexte révoltant. Pokou, kiss from Plouié, et vive la gavotte.

TIPHAINE LE BORGNE : bonjour Daniel, avec tout mon soutien en ce début d'année difficile, bien cordialement.

CHRAZ : Après avoir lu le résumé de la carrière de Monsieur le maire de Carhaix, un bon gars de la gauche de la gauche, et admiré son courage d'oser sans ambages appliquer la culture de la droite de l'UMP : "Du pain et des jeux, et comme le pain est trop cher, donnons lui deux fois plus de jeux, du football + du football, par exemple", je dois dire que je suis d'accord avec lui. Comme lui j'en ai marre de tous ces intellectuels qui ne se contentent pas des pièces de boulevard, pourtant les seules dans lesquelles on apprend que les décors sont de Roger Hart. Quoi de plus culturel qu'un amant qui sort d'un placard ou qu'un intermittent du spectacle qui mendie devant le siège du MEDEF ? Et un conseil à tous, même aux permanents : faites des stocks de vaseline, pour le moment il n'y a que ça dont le prix ne monte pas mais ça ne va pas durer.
PS : Et si un breton peut expliquer à un auvergnat qu'il a tort, je suis partant pour la contradiction !

FRANCK AMSALLEM pianiste jazz : Décidement la France va de pire en pire. Je t'apporte tout mon soutien moral dans cette epreuve.

JEAN-MATHIAS PETRI, flûtiste : J'apporte bien entendu mon soutien.

VINCENT SPATARI : Salut Daniel. Je suis metteur en scène à Saint-Malo. Je tiens à t'exprimer mon soutien le plus sincère et mon indignation quant aux agissements inadmissibles que tu relates et qui (malheureusement) me semblent n'être que les prémices de ce qui nous attend tous... Salutations combatives!

REGIS BOULARD, musicien, batteur : Daniel, mon cher Daniel, je suis à 2OO% avec toi, tu peux compter sur moi. Je fais suivre, et je rameute. Je t'embrasse fort.

JEAN RIO : Bonjour Daniel, bon courage, Daniel. Avec mes amis Mikaël Kerne, Thierry Gahinet et chantlibre kan digor, nous te soutenons dans ce combat qui te rendra plus fort. N'hésite pas à nous appeler. Nous connaissons et apprécions le travail remarquable que tu as réalisé en Bretagne. Nous sommes à tes côtés.

ENORA MONTFORT, pour Service Compris - développement d'artistes, Saint-Herblain : Nous tenons à vous exprimer, en tant qu'association au service de la musique en Pays de Loire, notre soutien à Daniel Thenadey dans les circonstances de son licenciement de l'Espace Glenmor. Dans l'espoir que vous contribuerez à diffuser largement l'information et vous ferez la voix d'une population absurdement privée de ce moyen de côtoyer la culture en Bretagne. Si cette information n'est pas la plus grave parmi toutes celles qui dénotent d'un "glissement" inquiétant pour notre pays aujourd'hui, elle en est réellement symptomatique dans ce qu'elle illustre la montée grandissante de l'ineptie et du populisme. Merci de votre regard et de votre collaboration, Bien cordialement.

GERARD GAUTIER : Je viens de prendre connaissance avec stupeur et tristesse de ton éviction du Centre GLENMOR. Je suis consterné de la décision qui est ainsi prise à ton encontre. Je souhaite que le problème grave que tu as à connaître aujourd'hui puisse trouver une solution amiable. Je sais que tu vis un épisode douloureux et suis de tout coeur avec toi et avec ta famille. Amicalement.

Dr HANNIBAL LECTER : Je soutiens M. Thenadey.

ERWAN KERAVEC : J'ai lu avec tristesse ton mail sur ton licenciement de l'Espace Glenmor. J'ai aussi pu lire (...) les différents articles parus dans la presse locale. Je te souhaite beaucoup de courage et de persévérance pour les plaintes que tu as déposées. Je te souhaite aussi une bonne année 2009, je l'espère meilleure que la fin 2008 même si j'imagine bien que cette histoire n'est qu'à son début. Bon courage à toi et ta famille.

MARC ANTHONY artiste musicien : À l'heure où des lieux de résistance (cette résistance si chère à Mr Troadec) s'organisent un peu partout pour contrer un formatage culturel galopant, il est consternant d'apprendre que le Centre Culturel -Théâtre Espace Glenmor de Carhaix préfère le commerce (cher aussi à Mr Troadec) au sens premier du terme, plutôt que continuer à défendre une programmation originale comme le fait Daniel Thenadey depuis bien longtemps. Une fois de plus Mr Troadec s'illustre par la façon toute personnelle qu'il a de traiter le monde artistique et culturel (Souviens-toi de 2003).

D. BOMMEL, www.bemolproductions.com : je ne manquerai pas de protester aussi auprès des élus et je donne l'info au Prodiss, si ce n'est déjà fait. J'ai bien peur que ce genre de choses se généralisent sous peu et un peu partout... Bonne année quand même... Courage.

DANIEL RIOT : Salut Daniel, j'avais effectivement appris la nouvelle, sans détails... et puis c'est la fin de l'année et tout le toutim. Il va sans dire que tu peux compter sur mon soutien, il y a bien longtemps que je ne suis venu à Carhaix, je pense que l'occasion se présente. Y-a-t'il une action prévue à laquelle le nord 22 peut se joindre ? On a trop tendance à croire que les fossoyeurs de la culture sont dans les ministères... si loin... À très bientôt, amicalement.

GERARD CLASSE : Mon cher Daniel, j'aurais tant préféré te la souhaiter bonne ! Je reçois ce message d'une amie à mon retour, ce samedi soir, de congé. Quelle surprise effectivement. Bien sûr que l'on ne va pas rester sans réaction là-dessus. Courage vieux, ça ne restera pas impuni c't'affaire ! Amitiés.



AU THÉÂTRE CE SOIR
Monsieur Le Trouhadec
saisi par la débauche

pièce en 4 actes (1923)
de Jules ROMAINS de l'académie française.



 


Le Trouhadec tente de dissuader Rolande d'acheter un bracelet.

LE TROUHADEC - Vous pensez que nous devons y aller ?
ROLANDE - Vous trouverez peut-être que l'occasion n'en vaut pas la peine.
LE TROUHADEC - Au contraire, au contraire !
ROLANDE - Je ne comprends pas.
LE TROUHADEC - Je suis persuadé au contraire que l'occasion est excellente.
ROLANDE - Alors ?
LE TROUHADEC - Elle me semble même à ce point excellente que je ne puis croire que d'autres ne l'auraient déjà saisie.
ROLANDE - Nous le verrons bien.
LE TROUHADEC - N'en doutez pas ! Le dérangement est inutile.
ROLANDE - Mon Dieu ! Que nous nous promenions de ce côté-là ou d'un autre !
LE TROUHADEC - Non ! La déception serait trop pénible. Je crains beaucoup les déceptions.



COMMUNIQUÉ DU PS : Un temps, le centre culturel Glenmor a appliqué le principe de l'exception culturelle cher aux femmes et aux hommes politiques de gauche et voulu par une majorité des Français : les biens culturels ne sont pas des marchandises. Un temps, le centre culturel Glenmor a fait figure d'exception dans l'exception : une salle dédiée aux musiques du monde et aux artistes du Kreiz Breizh. Des quatre coins de la Bretagne, on se déplaçait pour entendre cette programmation unique dans la région. Ici, à Carhaix, nous proposions autre chose. Aujourd'hui, la municipalité a fait des choix : sacrifier l'exception carhaisienne ; tourner le dos aux artistes centre-bretons, celles et ceux qu'elle soutenait en juillet 2003 devant la presse régionale et nationale ; endosser le licenciement brutal de Daniel Thénadey à quelques jours des fêtes de fin d'année. "Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu'il a la rage "... Les militants socialistes de Carhaix apportent leur soutien à Daniel Thénadey et dénoncent le choix politique de la municipalité carhaisienne au détriment de l'exception culturelle.

LE BUREAU DE LA GAUCHE UNIE exprime son indignation pour la mesure brutale et injuste de licenciement prise à l'encontre de Daniel Thenadey, directeur du centre culturel Glenmor. La méthode sournoise qui consiste à envoyer les seconds rôles pour exécuter les basses besognes que le chef n'a pas le courage d'effectuer lui-même est révélatrice d'un autoritarisme relevant habituellement des milieux patronaux les plus réactionnaires. L'époque de Noël choisie pour priver de travail un père de famille sans une pensée pour le drame social et les difficultés que vont devoir affronter ses deux enfants et son épouse, révèle toute l'hypocrisie d'une municipalité qui s'est faite élire en se prétendant de gauche. Cette méthode illustre une fois de plus le parfait mépris pour la "démocratie participative" dont on se gargarise tant par ailleurs. En effet aucune délibération du conseil d'administration de Glenmor, régulièrement convoqué, n'a autorisé ce licenciement, ni n'a jamais reproché non plus à son directeur le moindre désaccord sur sa programmation. Cette manière d'agir est inacceptable et relève une fois encore du fait du prince. C'est pourtant Le Maire lui- même qui déclarait lors de l'inauguration de Glenmor : "la culture à la portée de tous, même si cela a un prix, c'est un choix politique". Chacun mesure aujourd'hui le crédit à accorder à ses propos ! Décidément l'action de la municipalité carhaisienne s'éloigne de plus en plus d'une vraie pratique municipale de gauche. Mais si pour certains élus municipaux le mot gauche et les valeurs de démocratie et d'humanisme qui lui sont attachées ont encore un sens, ils doivent tout faire pour que cette décision inique soit purement et simplement annulée.

JEAN LOUIS JOSSIC : Bien au courant ! Par toi et par tout le monde car heureusement que cette info est relayée à la vitesse du cheval au galop ! Bonne année malgré tout, en te souhaitant de rebondir très vite. Avec mes amitiés.

JEAN MICHEL VEILLON, musicien : Engagé très tôt dans le monde associatif, pionnier lorsqu'il ouvrit un des tous premiers cabarets des Côtes d'Armor dans les années 70, homme de terrain ajoutant volontiers des mentions manuscrites passionnées sur les affiches des spectacles qu'il organisait, peintre et artiste à ses heures, apprécié par plusieurs légendes vivantes du jazz ou des musiques du monde, Daniel Thenadey est sans aucun doute un de ceux qui ont œuvré le plus efficacement pour la musique en Bretagne, et aucun musicien professionnel de Bretagne n'ignore qui il est. Sa personnalité ne peut pas laisser indifférent. Sauf la municipalité de Carhaix, puisqu'en cette fin d'année 2008, elle le vire d'une manière scandaleuse et confisque le lieu où il a travaillé pendant sept ans. Je soutiens Daniel Thenadey.

SAROCCHI, polyphonies corses : Nous sommes affligés et révoltés par ton éviction de la direction du Glenmor. Nous avons gardé un merveilleux souvenir de notre passage et de ton accueil à la fois chaleureux et professionnel au plus au point; souvenir qui, hélas, se trouve terni par la sombre nouvelle que tu nous a fait parvenir. Nous vivons dans un monde où l'acculturation par le bas et la lâcheté semblent être des valeurs à la mode mais ce n'est pas une raison pour les accepter sans broncher. C'est pourquoi nous t'assurons de tout notre soutien dans ces moments difficiles et nous le ferons savoir aux liens adéquats. Tiens-nous au courant de l'évolution de la situation s'il te plait. Amicalement, à bientôt. Pour la formation Sarocchi, BENEDETTU SAROCCHI.

JEAN-PHILIPPE BRETON, directeur du festival de jazz, responsable du service animation culturelle, Vannes :
Courage, tenez bon. Je suis de tout coeur avec vous et espère des jours meilleurs pour votre avenir en regard du formidable travail réalisé. Cordialement.

PASCAL PILORGET, tourneur jazz : Je suis navré d'apprendre que de telles méthodes sont encore utilisées par les politiques pour arriver à leurs fins ! Malgré la situation, je te présente tous mes meilleurs voeux, pour que la situation s'arrange. Quoi qu'il en soit je suis sûr que tu réussiras à faire valoir ta longue expérience.

ALAIN LE GOFF, conteur : C'est vraiment d'un mépris et d'une brutalité ahurissants. Amitiés à toi dans ce combat.

PHILIPPE BONALDI : Je nivèle par le haut mon soutien à Daniel Thenadey. Un acteur artistique de moins en 2009, dans une France de plus en plus indifférente et individualiste. Je suis artisan en chanson, auteur, compositeur, interprète dans le Gers. Pour la sortie de mon 2ème album "La Vraie Vie des Pissenlits", je me sens touché par l'éjection précipitée de Daniel Thenadey de son poste artistique en Bretagne. Ce genre de " faits d'hiver " est symptomatique de ce désir de nivèlement par le bas dont la Culture est touchée de plein fouet. N'oublions pas que la Culture nous appartient, elle est comme la nourriture, l'eau, le vent, libre, indispensable et nourricière. Espérons que le bas procure des solidarités, propulse des échanges, des prises de conscience effaçant l'uniformité culturelle et le nombrilisme. La création a toujours suivi et accompagné les luttes. Pace i Salute.


CECILE LE BOURDONNEC : Christian Troadec ne rend service à personne par ce comportement, ni aux habitants de Carhaix, ni à ceux du Kreiz Breizh, ni à lui-même. Il faut de la sagesse pour une telle ambition. Il en est dépourvu on dirait. Je t'apporte mon soutien Daniel.

JACKY MOLARD : Je t'apporte tout mon soutien, bien que tardif, dans ta lutte pour tes droits. Je savais depuis longtemps que ta place était un siège éjectable, comme tous les gens qui travaillent au Glenmor avec Troadec aux commandes. Fort de sa réélection, plus ses nouvelles prises de pouvoir (communauté des communes...), il prépare le terrain au niveau local à la manière de notre omniprésident, et il aurait tort de s'en priver car les carhaisiens l'ont réélu pour avoir du vrai spectacle populaire et non de l'artistique réservé aux intellos (c'est bien son discours, non?). En tout cas, quid du reste de la population des communes environnantes qui représentait une grande partie du public de ta programmation ? Aucune importance, la salle se trouve à Carhaix, elle appartient donc à la mairie. Après "Mon combat pour l'hôpital", attendons le prochain bouquin du maire de gauche "Mon amour de l'art".

JEAN-PIERRE JEUDY, Carhaix: je m'élève contre une mesure injustifiée, anticulturelle et antisociale, qui révèle une fois de plus une pratique municipale tournant le dos aux valeurs essentielles fondant l'identité de gauche.

Photo Eric Le Gret

DOMINIQUE LE BOZEC : Je te connais depuis longtemps Daniel, (et oui ! la kérouézée...) et t'apporte mon humble soutien. Comme tous les artistes bretons j'ai beaucoup de respect pour ce que tu as fait durant ces quelques décennies, et comme eux je suis scandalisé de la manière dont tu as été traité, et aussi très inquiet de ce que pourrait devenir la culture dans notre pays, à l'image du futur Glenmor.

MICH THOMAS, Bégard : Je ne sais pas si l'éviction de Daniel Thenadey va assainir la trésorerie du Glenmor mais je suis sûr d'une chose c'est qu'elle va appauvrir intellectuellement et culturellement Carhaix et le Centre Brtagne. J'espère que les dirigeants carhaisiens et leurs sbires populistes auront du mal à se regarder dans une glace. Daniel, ton histoire et ton combat valent le coup d'être reconnus et défendus. Merci à toi pour tout ce que tu nous a fait découvrir. Bon courage.

BERTRAND DUPONT, La Grande Boutique, Friche Articole En Centre Bretagne : Mon cher Daniel, prendre un coup de couteau dans le dos à la noël (ou à la st Glinglin) fait mal, très mal, voire en crever ! N'avais-tu pas été prévenu mille fois ? Protège-toi. Avec toi, Bertrand.

VEILLON JEAN-MICHEL : Puisque sur ce site, on défend l'idée que la culture ne se résume pas aux matchs de Guingamp, au théâtre de boulevard et aux soirées DJ, voici une référence filmographique intéressante et pas dénuée de rapport avec l'avidité démagogique si courante même dans nos campagnes bretonnes : "Le caïman" de Nani Moretti.
Par ailleurs, pour entrevoir un peu mieux où mènent les petites lâchetés, les petites démissions, les petits "à quoi bon ? " et les petits arrangements entre salopards, bref toutes ces petites crasses anodines en temps de paix mais dangereusement lourdes de conséquences dès que les choses se gâtent socialement et économiquement, voici un livre édifiant : "Histoire d'un Allemand (Chronique d'un péril annoncé" de Sébastien Haffner (http://www.parutions.com/pages/1-1-304-2560.html). C'est une lecture que vous trouverez sans doute éclairante (quoique terrifiante) sur bon nombre de circonstances qui se mettent en place de nos jours, parfois à notre porte. Toutes proportions gardées, évidemment.

NOLÙEN LE BUHÉ, chanteuse : "On peut faire sans" un directeur artistique, "on peut faire sans" une chanteuse populaire bretonne (culture élitiste ?), "on peut faire sans" parler breton (langue minoritaire!) à son enfant... Mais peut-on se laisser priver du droit de "faire avec" ? Tu fais partie de ces gens (une élite culturelle minoritaire?) qui proposent un choix qui certes ne fait pas le "bon" chiffre (musiques populaires pas assez populistes?) mais qui offre un bel écrin à ces musiques que nous aimons pratiquer, partager et écouter, alors merci et tout mon soutien.

Je, soussigné, refusant que la municipalité de Carhaix prenne, seule, le contrôle d’un lieu initialement destiné à l’ensemble du territoire, ainsi qu’aux musiques et aux arts de Bretagne et du Monde, demande :
• Que l'Espace Glenmor retrouve ses missions premières sous l'égide des tutelles locales et régionales, avec un véritable projet artistique concerté et pérenne,
• que l'Espace Glenmor devienne enfin une entreprise culturelle à part entière, respectant la législation sur le spectacle vivant et le droit du travail,
• que le directeur artistique soit réintégré avec un contrat de travail digne de cette fonction.
JOHN MOLINEUX, musicien - conteur.

ÉVELYNE BELINE GIRARDON, chanteuse : Je connais mal votre salle de Carhaix, je n'y suis jamais venue mais je suis néanmoins atterrée par le rouleau compresseur qui avance inéluctablement. Ici, en Rhône-Alpes, la gauche nous a prouvé qu'elle marche main dans la main avec une droite revancharde qui détruit la moindre des démarches culturelles indispensables. Le centre des musiques traditionnelles, haut lieu de la diversité culturelle chez nous, est mort désormais au grand plaisir de tous les fonctionnaires "de la culture" de gauche et de droite réunis. Alors, je reste à vos côtés pour vous soutenir et vous assurer que les fragiles et les petits résistent encore un peu en espérant devenir grands. Courage à vous. Se mobiliser, c'est sûrement mieux que de ne pas le faire... Chanter, c'est sûrement mieux que de ne pas le faire...



Lisez les autres messages laissés sur le site de la pétition.
En voici la plupart :


La grande précarité des travailleurs culturels face aux volontés politiques n'en finira jamais de m'étonner...

Sincérement, tout mon soutien. Je suis tombé de très haut lorsque j'ai appris la nouvelle. Je vous souhaite beaucoup de courage, si une manifestation est organisée, j'en serai.

J'ai pu vérifier en 2003 l'ouverture d'esprit du maire de Carhaix et je soutiens tous ceux qui résistent dans cette ville pour que culture rime avec démocratie, que spectacles rime avec code du travail, que gauche rime avec liberté, égalité et fraternité !

Très dangereux que les "politiques" s'improvisent programmateurs ou commissaires artistiques.

Les socialistes et l'UDB continuent à croire au populisme et au capitalisme. Coucou ! Réveillez-vous !

Oui c'est scandaleux, tant d'argent et d'énergie pour aboutir à ça. Encore un qui se prend pour dieu.

Quel gâchis ! Une salle d'accueil artistique telle que l'Espace Glenmor réduite en poussières d'étoiles. Un abus de plus en centre Bretagne !

Tout simplement scandaleux ! Dans la continuité de la politique culturelle en ce moment, le temps n'est pas à la création ! Rentabilité, efficacité, voilà ce que l'on nous demande...

Il faut vraiment en Bretagne des salles qui donnent une programmation culturelle locale audacieuse, qui permettent de faire exister le spectacle vivant dans la région !

La récupération systématique de l'art par la culture de la communication nécessite une attention permanente pour sauvegarder nos métiers...

Face à la municipalitude Berluscosarkozienne : Tenez bon Daniel !!!

Ce n'est pas grave de fermer un centre culturel, c'est même assez logique, vu le coût opposable au peu d'intérêt économique et social que représentent la culture, l'art et la création mais, tant qu'à faire, que cela profite à tous ! Dans cette optique constructive, je propose que l'on mette des barreaux aux fenêtres et du fil qui pique tout autour afin de recycler le centre en centre de rétention ou en prison. Si la proposition ne peut être retenue, transformons-le donc en centre d'accueil des assises nationales des partis politiques, sans prérogative d'aubédience, ça ce serait utile. A moins qu'on le transforme en vestiaire pour les footeux de Guingamp (qui doivent se demander ce qu'ils viennent faire là-dedans).

Le combat des Centre-Bretons ne se résume pas à soutenir un maire pour son hôpital. Vivre au pays, c'est aussi accueillir, ouvrir son esprit et ses portes aux autres, à leurs cultures et leurs idées...

Parce que c'est ce qui pend au nez de nombreux spectateurs et professionnels, défendons la culture régionale et la créativité d'une maniére générale. C'est dans la diversité que chacun se reconnait.

Des mésaventures comme celles-ci commencent à fleurir parmi nos hommes politiques de gauche. Une honte !

Le Glenmor a BESOIN d'un directeur artistique. Un maire doit faire son travail et non celui des autres.

Quand il y a des difficultés financières, c'est la culture la première victime.

Ayant eu l'occasion de travailler avec Daniel Thenadey a plusieurs reprises, j'ai le plaisir de témoigner ici de son exemplaire competence professionnelle, du caractère indispensable de son action pour une culture de qualité ouverte sur le monde, ainsi que de sa rare humanité qui font de lui un des personnages les plus attachants que je connaisse dans ce métier. Son éviction de ce poste est une erreur monumentale et me remplit de tristesse.

Daniel est mon ami depuis... oh la la! Daniel me soutient, alors que je ne me sens pas breton, je joue du free jazz et du rock énervé (entre autres...). Alors je soutiens Daniel, sa belle intégrité, son ouverture. C'est un homme de paix, et il lui faut encore se battre! Et qui gagne? Hmmm?

J'apporte mon soutien à Daniel Thenadey dont l'action ne s'est jamais démentie en faveur d'une culture vivante. Le chemin est long depuis la Kérouézée, mais la ligne n'a pas changé. Amicalement, Michel PHILIPPO

Soutien amical à Daniel contre cette éviction incompréhensible et inadmissible.

Il faudra peut-être qu'un jour l'on vérifie et condamne l'usage détourné des fonds publics. Bon courage à toi.

L'ignorance est mère de conflits. La culture, c'est un métier.

Don't give up Daniel... we are with you.

Y doivent bien rigoler, à la capitale, du spectacle de province!

Sans la culture, Carhaix ne serait jamais devenu Carhaix. Centre de bretagne, une terre de culture et de légende que le sieur Troadec baffoue. Il a déjà tué notre Coreff, il veut supprimer la culture... le maire est mort, vive le Roi.

Entièrement d'accord pour défendre la promotion de la culture et en particulier de la musique dans une société où les instances la négligent de plus en plus, et fortement favorable à la réintégration du directeur artistique qui doit rester souverain quant au choix de sa programmation, je me joins à vous pour soutenir les motifs constitutifs de cette pétition. "L'ex-Miroir" suscite aujourd'hui plus que jamais réflexion!

Bel exemple de ce qu'on peut appeler "le fait du prince". Attention risque de propagation de ces façons de faire à l'ensemble du territoire !!!

Contre toute forme d'instrumentation et d'injustice, et notamment quand cela vient de personnalités soi-disant de gauche. Vire le rêve, et Daniel en est un des meilleurs promoteurs.

Le rouleau compresseur des incultes continue sa destruction programmée de la diversité.

Pleins de respects et de courage à toi Daniel. Et merci pour tout ce que tu fais pour la culture en Bretagne et ailleurs.

Marre des petits barons qui confondent les espaces de cultures et les superettes.

Autre cas (moins connu) de la"politique culturelle" sur Carhaix: la casse du travail des acteurs culturels, institutionnels et associatifs dans la domaine de l'enseignement musical a fait reculer de plusieurs années l'offre de pratique culturelle populaire en Kreiz-Breizh, tout en recevant des subventions sur l'attribution desquelles l'opacité est restée complète.

De plus en plus, la Qulture devient le faux-nez d'ambitions personnelles qui louvoient entre affairisme et politique. Défendons l'art !

Un projet artistique ambitieux et de qualité qui nécessite de l'argent (du moins au départ) doit être à la mesure de la politique locale si nous voulons que Carhaix soit une ville culturelle et attirante (en dehors du festival des vieilles charrues qui est une réussite se dit en passant). Alors continuez vos efforts.

Ce que je viens de lire est tout simplement honteux. Quelle tristesse de voir une personne autant dévouée à l'art que Daniel Thenadey se faire évincer de la sorte.

Cette reprise en main d'un espace culturel régional est inacceptable! (...)

De tout coeur avec Daniel et au nom du droit au respect d'autrui.

Ex-administratrice de l'association "Les Arts Dînent A L'Huile", je ne peux que déplorer cette situation. Avec tout mon soutien.

Cher Daniel Thenadey, courage, et merci encore pour votre accueil lors du passage de nos artistes dans votre beau centre culturel.

De tout coeur avec Daniel. Choquée du mépris et de la violence des procédés. Mon soutien au collectif.

Je soutiens M. Thenadey sans conditions!

Sarkoland fait des émules au Pays de Carhaix. Mr Troadec semble à côté de ses pompes.

La culture décidée par les politiques ? Ne serait-ce pas devenu un peu la même chose avec la télé publique ?

Sauvons les cultures avec des gens compétents. Bravo Daniel.

Elle est loin l'équipe "des copains" qui a créé "Les Vieilles Charrues".

Que l'art continue à vivre pleinement, sinon c'est le début de la fin de notre liberté, déjà bien entamée!!

Un pays ne peut vivre sans hôpital, un pays ne peut vivre sans culture...

Pour que la culture ne soit pas qu'un divertissement !

Je suis à fond pour le combat culturel, nous les artistes nous avons besoin d'associations motivées et des personnes professionnelles qui ont le sens de l'artistique et de l'émotion pour programmer de belles choses originales dans notre belle région.

Avant d'élire des représentants, à qui nous donnons le pouvoir de nous représenter, il faudrait s'assurer que ce sont des "sages" (qui contrôlent leur "ego") et non à des avides de puissance, de gloire, d'argent - pour eux ou ceux des leurs - et non pour le peuple entier... Cela existe-il chez nous ? Quand on observe - et que l'on vit - les décalages entre promesses et réalité, entre discours et faits de nos dirigeants de tout poil, à commencer par les maires de gauche agissant comme ceux de droite, on se le demande...

Comme tu me déçois, Christian.

Dorénavant et après la lecture de la page internet "http://www.ville-carhaix.com/fr/vivre/culture/index.asp", et après les récentes déclaration et actes de M. Troadec ; pourquoi nous ne déposerions pas plainte contre Monsieur le Maire de Carhaix pour publicité mensongère ?

C'est triste et pitoyable... Et qu'on ne s'étonne pas si on a Mickey pour dix ans !!

Avec tout mon soutien à Daniel Thenadey, dont j'ai grandement apprécié les choix musicaux. Considérer le public comme une machine à sous, amateur de spectacles de masse ne mène jamais bien loin. C'est le meilleur moyen de perdre son identité. À quand la location possible de l'espace Glenmor pour des soirées mousse, karaoke ou que sais-je?

En souvenir de l'excellente programmation de Quéven, dont j'ai pu profiter... je vous apporte mon soutien.

Je crains que nous soyons endormis sous nos lauriers, en pensant que la Bretagne est un berceau de talents, riche d'une particularité culturelle forte. Mais combien d'artistes peuvent créer, présenter leurs oeuvres au public, et vivre de leur art ? Seules quelques personnes, quelques structures et quelques lieux le leur permettent, alors défendons-les avec acharnement !

Je soutiens haut et fort l'initiative du collectif.

Que vive la pluralité, la concertation citoyenne, et le statut d'intermittent du spectacle.

"L'essentiel n'est pas ce qu'on fait, mais ce qu'on dit qu'on fait". En voilà encore une belle illustration...

La culture populaire n'est la propriété de personne, et surtout pas des marchands de bière.

Total soutien à Daniel pour l'excellence de son travail tant auprès des artistes que du public.

Daniel Thenadey est un excellent organisateur de spectacles variés pour tous. Il a su créeer à l'Espace Glenmor des spectacles de qualité et ainsi lui donner une renommée qui a largement dépassé les limites de la Bretagne.

Son rayonnement est arrivé jusque dans le Cotentin, c'est dire...

Il est important de défendre tous les lieux culturels contre la médiocrité ambiante et un des attraits de la Bretagne, c'est sa richesse culturelle, alors de grâce, ne la massacrons pas !

Environnement, écoles, santé, culture, même combat ! Pour que le Centre Bretagne vive !

Les lieux de programmation et de diffusion des musiques traditionnelles sont détournés ou supprimés les uns après les autres par les politiques de tout bord. Après qu'ils s'en soient bien servis pour leur promo ils les façonnent suivant leurs besoins. C'est un hold-up.

Ne livrons pas à l'obscurantisme cette salle qui est une des rares à programmer des Musiques du Monde en Bretagne.

Consternant et révoltant à la fois, nos lieux de diffusions et de créations autour des musiques du monde se feront de plus en plus rares, laissant la place belle aux musiques commerciales insipides et délavées.

Accord total avec ce texte. Il en va de l'avenir des artistes et de la création artistique.

Je suis contente d'apprendre de la bouche de M. Le Maire (presse en ligne) que le spectacle de magie de Noël a fait le plein ! Peut-être pourrait-il lui même se transformer en grenouille? (pas dit crapaud!)

Arru eo poent cheñch penn ar vazh e Karaes.

Les défenseurs de la culture bretonne ne sont pas ceux que l'ont croit. Détournement de fonds que l'état jacobin a mis a disposition de la culture régionale. Comprenne qui pourra.

Ici, plus qu'ailleurs, un programme culturel de qualité est aussi vital qu'un hôpital de proximité pour la bonne santé des centre-bretons !

Glenmor vivant, ils n'auraient jamais osé !

Tenons bon face à tous ces politiques sans culture!

Quel dommage que "le pouvoir" puisse autant transformer un être humain.

Je soutiens pleinement Daniel Thenadey, son combat est aussi le nôtre.

Bonjour Daniel, on se connait depuis le festival de Jazz de Langourla, d'ailleurs je pense que tu as largement ta place à cette manifestation! Je t'apporte tout mon soutien. Je considère ton travail, ta loyauté, ta générosité...

"Si un homme se veut tel, il n'a qu'un seul devoir : l'insoumission." Glenmor

Toute l'équipe du Margoden Théâtre se mobilise à tes côtés pour défendre la liberté culturelle de la région qui ne doit pas tomber entre les mains de politiques à l'ego débordant.

La méthode brutale employée par Christian Troadec pour dire à Daniel Thenaday qu'il doit quitter le Glenmor est choquante.

...despotisme du 21ème siècle... un nouvel art d'agir...

Il est essentiel, et de mon devoir de citoyenne, de m'associer à des actions comme la vôtre et de soutenir votre combat contre le rouleau compresseur qui menace tant de lieux culturels aujourd'hui : la culture et l'éducation qui y sont dispensés forment l'esprit critique, condition sine qua non pour ne pas devenir comme la grenouille dans une casserole d'eau froide qu'on ébouillante à petit feu sans qu'elle s'en aperçoive.

Artiste musicien, souvent accueilli par Daniel pendant des années, je suis profondemment choqué par cet acte anti-culturel et honteux!

Quelle catastrophe pour Carhaix, pour la culture, le centre-Bretagne sera exsangue dans 5 ans... RESISTONS.

La rentabilité culturelle ne peut pas et ne doit pas être mise en rapport avec la rentabilité matérielle.

Toute ma solidarité à Daniel mais aussi aux équipes et artistes qui ont travaillé avec lui. Où peut être la confiance et la création dans une telle opération "abattoir" de la culture!!!!

Courage Daniel la résistance est en place contre les méthodes d'un autre temps.

Je soutiens la résistance des acteurs de la création artistique et culturelle contre le cynisme, la bêtise, et l'incompétence.

Avec mon soutien à Daniel Thenadey, qu'il me soit permis de dire ici que faire de la "culture populaire" ne consiste pas à rassembler une masse informe d'émotions individuelles narcissiques (société du spectacle) mais bien à créer des situations où les individus se retrouvent pour une émotion collective partagée, où les individus font peuple... je ne sais pas si les "Vieilles Charrues" sont la culture d'aujourd'hui, mais je sais que le Fest Noz de Village sera, nécesssairement, la culture de demain. Ou alors c'est qu'il n'y aura plus d'Homme digne de ce nom.

La culture souffre déja énormément avec notre nouveau roi, ne faites pas les bouffons...

Décidément la démocratie est attaquée par tous ses côtés. Comment un outil utile à tout un public et une cohorte d'artistes du pays peut il être confisqué, avec autant d'arrogance, de non consultation, et de mépris pour la personne humaine. (...)

C'est une indignation. Et moi qui pensais que nous étions fiers de notre culture.

Tous les membres du groupe Pavillon Noir soutiennent le collectif pour la scène du centre-Bretagne et sont signataires de cette pétition.

Autant s'investir pour partager des bonheurs culturels procure de la joie, autant se battre contre les marchands de divertissement rend amer. "Courage et dignité".

Malheureusement ce n'est pas le seul lieu confronté à cette problématique... Beaucoup trop de communes profitent des fonds publics alloués au développement culturel pour simplement "briller" de leur belle salle des fêtes... Et faisant de la vie des responsables culturels de ces équipements un enfer !!!

Comment l'union DEMOCRATIQUE bretonne peut-elle se compromettre avec un tel acrobate ?!

Je soutiens de tout coeur Daniel. "Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations." (Octavio Paz)

Il y a déjà tellement peu de lieux en France pour valoriser les musiques d'essence patrimoniale et qui pourtant permettent des échanges tellement riches avec les publics.

La Bretagne accepte et défend les différentes cultures avec des gens compétents Bravo Daniel, il faut continuer. Kenavo.

Informé par des amis et des articles de journaux, je retrouve dans cette affaire les ingrédients habituels d'un appauvrissement culturel : les rêves sont piétinés, et ensuite on retrouve partout la même soupe insipide. Arrêtons la casse ! Courage à Daniel Thénadey, et à ceux qui luttent à ses côtés...

Est-il vraiment besoin de commente ce genre de comportements de toute puissance qui malheureusement tend à s'amplifier dangereusement dès que ce profil d'hommes prennent un tantinet de pouvoir... Projet de politiques culturels ou projet d'opportunismes populistes personnels, finalement que ce soit Karaez ou Pariz, on ne sent pas grande difference.

Courage Daniel. Je n'imaginais pas le degré de mesquinerie dont ces gens sont capables.

Pour une véritable promotion de la musique de Bretagne...

Laissons la culture s'exprimer.

Arrêtez de nous priver de tout en centre Bretagne et ensuite de vous plaindre que les gens ne viennent pas s y installer !!!

Ne laissons pas détruire ce que nos anciens ont construit.

Pour soutenir la culture de qualité en Bretagne !!

Le fait du prince.



PATRICIA TEGLIA, Nantes, Attachée De Presse : Daniel, de retour en ce début d'année, je découvre la situation. Je connais et reconnais la qualité de ton travail depuis Quéven. Tu as accompagné mes premiers pas dans ce métier. Je suis en pensée avec toi de l'autre bout de la Bretagne.

JEAN-FRANÇOIS VROD, musicien : Nous sommes nombreux en dehors de la Bretagne à avoir entendu parler de Daniel Thenadey. Beaucoup d'artistes, de musiciens savent ce qu'il a fait ici et là. Bref, nous savons que la culture en France a besoin de gens comme lui. L'attaquer, c'est s'attaquer à l'intelligence. Nous le soutenons chaleureusement.

PATRICE PAICHEREAU, musicien : Au-delà du soutien à Daniel Thenadey pour l’excellence de son travail au service de l’art, des artistes et du public, c'est un rempart au populisme et à l’instrumentalisation de la culture au profit de l’ambition politicarde que nous nous devons d’opposer. Les souvenirs de la crise des « intermittents » en 2003 sont encore très présents ainsi que les conséquences sociales et culturelles qui en ont découlé. L’attitude de M. Troadec, surfant sur cette vague de légitime protestation afin de paraître en soutien des artistes via « son » festival tandis qu’il télécommandait des attaques personnelles contre des dirigeants du mouvement, a rappelé des méthodes d’une époque que l’on croyait circonscrite aux périodes les plus sombres de notre histoire. Les circonstances du renvoi de Daniel Thenadey et la réduction de la politique culturelle à un tremplin personnel n’étonneront donc que les naïfs sourds et aveugles. Pour la suite, le bulletin de vote restant l’arme ultime du vrai démocrate, on peut en déduire que la campagne électorale est bien lancée…

PIERRICK LEMOU, musicien, Monterfil : Daniel, consternation et indignation, devant cette mesure injuste et brutale. Je suis une nouvelle fois à tes côtés. Amitiés.

CHRISTIAN HADDOUCHE Syndicaliste Et Musicien, Retraité : En tant que syndicaliste et citoyen, j'apporte mon soutien inconditionnel à Daniel Thénadey contre les pratiques illégales et autocratiques de son employeur. Comme musicien et citoyen, je déplore et condamne le détournement d'un lieu culturel vivant, populaire et ouvert en un lieu populiste, Tfiste, au service d'un pouvoir mercantile. Résistance.

SEGUIN ROBERT, Directeur CLC Le Guilvinec : Surtout ne pas rester les bras croisés. Surtout ne pas se dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu... que c'est la loi du genre, etc... ! Tout est exécrable dans le coup porté à Daniel Thenadey, aux artistes... Le fond, la forme : injustifiable. Réagissons ! Soutien total à Daniel. Amitiés.


MARYVONNE MOLYNEUX : Qu'allons-nous devenir sans ces beaux rendez vous du dimanche soir ? La programmation de M. Thenadey répondait à nos attentes, car bon nombre de concerts de musiques du monde étaient complètement uniques, et visibles nulle part ailleurs. Qu'allons-nous devenir sans cette belle fenêtre ouverte sur les "musiques du monde", qui va se refermer avec le départ de son directeur ?

LE ROUX ROGER, Directeur de LEPCC Cirque-Théâtre d'Elbeuf : Il me parvient de Bretagne des messages plus réjouissants. Encore un effort M. le Maire de Carhaix et il n'y aura bientôt plus un seul artiste dans votre ville, plus triste depuis Noël dernier et votre courageuse décision. Nous savons, nous directeurs de théâtre, la fragilité de nos mandats et la complexité accrue avec laquelle ils s'exercent. Aussi vous nous devez pour le moins, d'être respectueux du droit du travail et de la dignité des personnes qui servent l'intérêt public, avec passion et abnégation. Daniel Thénadey, en dépit de vos désaccords, qu'ils soient fondés ou non, mérite ce respect et vos remerciements pour les longues années consacrées au rayonnement de votre ville qui ne vous doit pas tout. Avec mon soutien Daniel.

YVON LE MEN, poète : Bonjour Daniel. Ce petit mot, déjà, pour t’apporter mon soutien. Pour te dire que je suis très choqué de voir le traitement qui t’a été infligé par le maire de Carhaix. Et je ne suis pas le seul, sachant tout ce que tu as fait pour la culture en Bretagne, tant vis à vis du public que des artistes. Je me souviens encore avec joie du Seiz Avel… Je suis à cette heure avec un ami, JEAN-MARC LE LUYER, qui signe, sans hésitation, les mots que je viens d’écrire. Avec Amitiés.

PIERRE CREPILLON, sonneur, prof de musique : Cher Daniel, ayant appris l’éviction dont tu es victime, et le fait que tu portes plainte contre le maire de Carhaix, je te fais part de mon entière solidarité dans cette épreuve. Je constate malheureusement que la non-politique culturelle à Carhaix ne fait que continuer ses ravages. Je peux d’autant mieux en parler que j’ai moi-même vécu l’abandon inexpliqué du plan de structuration de l’école de musique entamé (en 1998-99, je crois) en collaboration et avec les subventions de l’État et du Conseil Général et du GALCOB. Quant aux méthodes que tu évoques en portant plainte pour harcèlement moral, je n’en suis pas surpris, en ayant moi-même été victime de la part de plusieurs élus de la municipalité Troadec, et il me semble bien que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Tu as été, pour la façade médiatique de la municipalité, chargé d’une mission sans te donner les moyens de la mener à bien, t’accusant de... de... d’on ne sait quoi au juste, quand on n’a plus eu besoin de toi, tout cela après avoir coupé court à toute tentative de dialogue. C’est bien la marque d’un pouvoir qui se veut discrétionnaire, autiste, irrespectueux de la culture, des individus, des lois et de la démocratie.(...) Bon courage, mon gars !


EMILE LE SCANV, dit GLENMOR :
Ils se voudraient condors
et ne sont qu'assassins
se veulent maîtres de mort
et ne tuent que baladins
les hommes de notre temps


JEAN-HERVE VIDAL, Zaman Production, Producteur Nantes-Paris : Cher Daniel, je t'apporte au nom de notre production et des artistes qui la composent notre sincère et vif soutien dans cette épreuve. Nos collaborations ont toujours été riches et pleines de sens, la dernière en date étant ce concert d'Asif Ali Khan en décembre dernier. Je me joins à vous tous pour dénoncer ces méthodes méprisables et indignes.

YVON RIOU : Je veux simplement apporter mon soutien à un ami, un homme d'exception, qui depuis de nombreuses années se bat pour la culture en Bretagne. Cet homme est aujourd'hui remercié, sans préavis, par la municipalité de Carhaix qui a décidé de faire de l'espace "Glenmor" un lieu sans âme, un endroit où l'on pourra revoir toutes les conneries que nous montre déjà TF1 ! C'est un coup de rouleau compresseur sur le monde culturel, une véritable catastrophe pour la culture et pour cet homme de grande valeur. Tout un énorme travail anéanti en une fraction de seconde, merci pour lui ! Je sais que cet homme, que je respecte, et qui je sais a de la suite dans les idées, ne se laissera pas faire. Daniel, mon ami, tu peux compter sur mon soutien amical et musical !

YANN CADIN : (...) On constate à l'échelle locale comme nationale que les ambitieux politiques n'ont que faire de l'intérêt général et qu'ils font feu de tout bois pour parvenir à leurs fins et à leur soif de pouvoir. C'est évidemment scandaleux.

PASCAL PILORGET : Je t'apporte par la présente tout mon soutien dans ton combat. Pour avoir travaillé avec toi cette année, j'ai pu constater ton professionnalisme, ta connaissance des musiques et des musiciens, et des métiers que nous faisons. GiantSteps, fort des ses 16 artistes et 230 concerts / an, se joint à moi pour te soutenir, Amitiés.

EVELYNE & DANIEL, Radio Univers FM, Cuguen : Nous apportons notre soutien à Daniel Thenadey pour l'ensemble de sa carrière de découvreur des cultures minoritaires. Nous nous connaissons depuis plus de 34 ans. A l'époque, en plus d'être co-fondateur d'un petit journal local de presse alternative, Daniel s'était engagé à faire renaître la bouèze sur la région de Dol de Bretagne. Pas en discours, mais en apprenant à en jouer lui-même, puis en allant collecter les airs populaires dans les campagnes. A la suite de quoi, il s'installa à Jugon pour y fonder dans un petit bistrot du bourg l'aventure captivante de La Kérouézée, haut lieu culturel qui marquait le lancement en Bretagne des cafés- concerts. Quant à la suite, d'autres la raconteront mieux que nous. Daniel a donc été l'un des ouvreurs culturels essentiels de la bretonnitude, à la fois sur le monde et à l'expression des créateurs. L'action que mène notre radio depuis plus de 25 ans en Haute-Bretagne s'inscrit à quelques variations près dans ce qu'a su insuffler Daniel durant l'ensemble de sa carrière. Rares sont les éveilleurs! Sachez les soutenir!

JEAN-CLAUDE FOURNIER, Auteur BD St Quay Portrieux : Tiens bon, Daniel, je crois qu'on est nombreux derrière toi, admiratifs de ton travail. La Culture, en ce moment prend des coups très durs, Ubu est partout… Attention aux retours de manivelle! Ça peut faire très mal! Bon courage, Ami.

MICHEL TOUTOUS, critique musical, sonneur : Voici mon texte de soutien à ta cause en particulier et à celle de la culture en général : Il m'importe peu que ce soit la "gauche populiste" (d'autres, de la droite frontiste à la gauche stalinienne et jacobine ont usé de méthodes similaires) qui n'ait pas souhaité reconduire un collaborateur culturel dans ses fonctions. Il m'importe peu que ce soit un intermittent du spectacle ou un salarié du régime général qui doive cesser son activité de programmateur à l'espace Glenmor. Il m'importe peu que le déficit de 230000 euros soit un "gouffre" au pays de Carhaix; au pays de l'Opéra Bastille, ce serait une paille. En revanche, il m'importe beaucoup qu'une proposition artistique ouverte à la diversité du monde reste disponible dans un kreiz-Breizh qui n'a guère besoin d'un déficit culturel pour mourir un peu plus chaque jour. Bien à toi, bon courage.

MONTANARO Miquèu, compositeur, musicien, ex-directeur artistique du Chantier, centre de création des nouvelles musiques traditionnelles à Correns : Je m'interroge actuellement sur ce qui pousse les politiciens à vider les lieux culturels de leur substance. Qui a peur de la musique, de la parole, de la danse ou tout simplement de la pensée? Je ne connais pas la situation à Carhaix mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'une remise en cause de la compétence professionnelle de Monsieur Daniel Thenadey dont la réputation de sérieux n'est plus à faire dans le métier et qui a rayonné jusque dans notre région pourtant bien éloignée. Je veux lui apporter mon soutien dans ce combat qui vise à conserver à la culture un lieu qu'elle a durement acquis et par là défendre partout les différentes structures de création et de diffusion du spectacle vivant pour qu'existe encore un art qui échappe à la seule loi du marché. Il est primordial que le Théâtre espace Glenmor continue à faire vivre les musiques du monde, de Bretagne et d'ailleurs pour que des publics nombreux découvrent et s'ouvrent à des cultures qui ne sont pas par ailleurs médiatisées. Quand un homme politique se refuse à ce qu'un espace de culture soit un mécène d'artistes créateurs c'est qu'il a décidé de laisser mourir la parole libre. Ensuite, tout peut arriver. Bien cordialement.

PIERRE FONTANIER, Journaliste De Presse écrite soucieux de l'avenir de la culture en Centre-Bretagne : Je n'ai travaillé qu'un an à Carhaix mais cela m'a largement suffit à cerner la qualité du travail et les compétences de programmateur artistique de Daniel. Cela m'a aussi suffit à comprendre comment fonctionne la politique de la majorité municipale carhaisienne. Ne lâche pas Daniel, poursuit ton noble combat contre la politique de l'intimidation et les petits excès de pouvoir local, nous sommes nombreux à te soutenir.

GILLES LE BIGOT, musicien : Attitudes démagogiques, ambitions personnelles, nous avons comme cela maintenant des dizaines de milliers d'individus, soit démocratiquement élus ou à la tête de grandes entreprises. Pour eux cela ne fait aucune différence, ils vont là où ils pensent faire le plus d'argent, question de circonstances... De Bernard Tapie à Nicolas Sarkozy, cela fait une trentaine d'années que cette attitude est devenue un ' modèle ' voire un ' standard ' qui gangrène notre société ( raison de plus pour ne jamais négliger son bulletin de vote ! élections politiques, mais prud'homales aussi ! ) . Troadec fait partie de ces ' petits barons locaux ' qui entendent régner en paix sur leur domaine. Pas de place pour le superflu, que de la rentabilité, au plus vite, au plus fort. Daniel Thenadey, lui, a œuvré depuis plus de trente ans pour apporter à ses concitoyens du voyage, de la beauté, de la surprise, de la découverte, de l'émotion du rire et tout simplement du plaisir. Daniel n'est pas Bernard Tapie, il n'est pas élu non plus, il n'aura pas de décoration, pas 40 millions d'indemnités non plus ( préjudice moral… ). La valeur artistique est piétinée d'année en année au profit de la seule valeur marchande, commerciale, " vu à la télé " . Combien de temps allons-nous encore supporter la dictature du fric ? Et à quand Bernard Tapie sur la scène du Glenmor ? Daniel, je te soutiens et j'espère que tu auras la force de reconstruire un autre lieu, une autre oasis, où nous artistes, pourrons aller à nouveau " chez toi " rencontrer et rêver avec le public.


TRI YANN, Nantes : Le Groupe TRI YANN est très surpris par l'éviction de Daniel Thenadey de son poste de Directeur de l'ESPACE GLENMOR à CARHAIX. Nous connaissons Daniel Thenadey depuis de nombreuses années. Nous avons eu le plaisir de collaborer à plusieurs reprises et n'avons eu qu'à nous féliciter de l'accueil qu'il nous a réservé, de la qualité du public qu'il sait fédérer et de son attention tant en ce qui concerne les créations et productions bretonnes qu'en sa capacité d'ouverture sur les apports culturels et artistiques extérieurs. Nous assurons Daniel Thenadey de notre soutien amical et souhaitons qu'une solution rapide intervienne pour résoudre un problème qui ne peut découler que de malentendus.

BORIS JOURDAIN, Agent Loop Productions : Solidaire De Daniel !

YANNICK JORY, musicien : Il est inconcevable de ne pas féliciter ton amour, ta curiosité, l'énergie que tu as donnés à la musique ainsi qu'à ses acteurs durant toutes ces années. Ceux qui ne t'ont pas vu ne méritent pas notre attention. La bise, Jeanno.

MICHEL BOULLERNE, conseiller artistique : Daniel, il y a vingt-cinq ans, tu faisais déjà des miracles. A l'époque musicien du Quatuor, nous ne nous sommes pas revus depuis, mais tu ne fais pas partie des gens que l'on peut oublier. Alors reçois de ma part ces pensées chaleureuses, un peu d'humanité dans cette société ultra-décadente... Et bon courage pour la résistance. Amitiés.

AUDE BRENNER, chanteuse : Je suis horrifiée par ce que je viens de découvrir, recevez tout mon soutien. Et ma sympathie. Vous avez raison de vous battre si courageusement!

JEAN JACQUES DANIEL, Petit Caf-conc : Que de merveilleux dimanches après-midi à Glenmor, dans une salle quasiment remplie. Merci Daniel pour ces moments magiques! Avec toi de tout coeur.

MARREC (pas de prénom), Riec Sur Belon : ...que de haine et de rancoeur diverses dans tout ce que je viens de lire attentivement sur votre site. Et quelle tartufferie! Je suis désolé de l'éviction de M.Thenadey qui a vraisemblablement effectué sa mission à la direction de Glenmor en toute honnêteté et sincérité de programmateur et producteur de spectacle. La ligne éditoriale du lieu change, se veut plus large et je crois comprendre que M.Thenadey ne se sent pas de diriger cette évolution-là, c'est donc en toute logique qu'il est mis fin à son contrat. La belle affaire... Cela se passe ainsi dans toute entreprise et collectivité quelle que soit son activité, y compris à l'espace Glenmor. Que M.Troadec, instigateur de l'évolution culturelle et du non-renouvellement du contrat ( il a été réélu pour assurer ces responsabilités, non ? ) ne soit pas un modèle de vertu politique, la démocratie laisse la liberté à ses opposants de l'affirmer, mais de là à nourrir ce torrent de haine dans une lettre ouverte qui lui reproche essentiellement d'avoir réussi - et pas seul - là où d'autres cumulaient les échecs, me laisse pantois. Et puis quel amalgame entre la situation, certes navrante, de M.Thenadey, l'avenir du centre-Bretagne, le parcours personnel de M.Troadec, son trajet politique, la réussite de tous ceux qui se sont inscrits dans son sillage ! En fait tout ce que vous parviendrez à créer au final, c'est un réel courant de sympathie pour l'entrepreneur Troadec à qui on ne pourra pas reprocher l'immobilisme comme on n'a jamais reproché à Gourvenec d'avoir sorti la Bretagne de la misère rurale, et de la franche lassitude de ces milieux artistiques qui se complaisent dans la martyrologie au nom de "leur" culture bretonne et de "leur" génie créatif qui ont toutes les qualités sauf celles d'être franchement populaires soi-disant pour ne pas être populistes. ( Où est donc la frontière entre les deux? ) Oui, Troadec envoie un coup de pied dans la fourmillière à des fins probablement politiques - et alors ? Où est le problème ? C'est bien un élu pour qui la conquête du pouvoir est une finalité comme dans toute démocratie -, mais au moins il ne craint pas d'affronter avec toutes les attaques que cela suppose ( la preuve avec ce site ) ce terrorisme culturo-intellectuel des usurpateurs qui ont réinvesti l'identité bretonne à des fins strictement personnelles de glandouillages divers à grand renfort pour eux aussi de subventions publiques. Nous sommes donc bien dans une classique affaire de partage de gâteaux, de petits et grands pouvoirs, de petits arrangements entre amis, de sauvegarde d'avantages acquis... et la culture a bon dos. Beurk !!!

JIL GODEN, Plouguirec : Cette confiscation est tout simplement intolérable. Le Glenmor est avant tout un lieu de diffusion qui concerne la population centre bretonne dans sa globalité. Ces faits sont graves et lourds de sens : Mr Troadec réinstaure de par son attitude autoritaire et méprisante la monarchie à l’échelle de notre territoire. De par la qualité de son travail de programmateur, j’apporte mon entier soutien à Daniel Thenadey. De par le courage dont il fait preuve, je lui accorde mon estime. Mais, même si cela me fend le cœur, je ne signerai cependant pas la pétition et m’en explique : moi-même employé(e) municipal(e) de la ville de Carhaix-Plouguer depuis de longues années, je constate au quotidien l’attitude navrante de notre petit baron local et ne peux, en apportant mon soutien public à Daniel, prendre le risque de me voir également évincé(e) sur le bon vouloir de Mr Troadec… car c’est ainsi que se règlent les conflits d’intérêts dans cette ville. Mépris, harcèlement moral… et éviction. Mon petit salaire pèse-t-il plus lourd dans la balance que la tournure dramatique que prennent les évènements, ainsi que les conséquences que cela a, ou aura, sur la culture à l’échelle du centre Bretagne ? Pas si sûr, mais en ces temps de crise, je pense avant tout à ma famille qui, si elle partage mes opinions, n’a pas forcément à en subir les conséquences éventuelles. « À Carhaix et dans les environs, il y a de plus en plus de gens " mal intentionnés " qui se confient en privé, au sujet de vos prétendus agissements. Mais personne ne l'ouvre publiquement. De quoi ces témoins auraient-ils peur ? À Carhaix, ne vit-on pas en démocratie, comme dans le reste du pays ?... », peut-on lire dans la lettre ouverte adressée à C. Troadec. Et bien non, à Carhaix, la démocratie s’étiole petit à petit. «Du pain et des jeux», disait Juvénal à son époque. Notre bon prince aussi sait amuser ses fidèles : ici on manipule à coup de bière, de festival… et d’intimidation. Ceux qui osent parler ou tiennent tête publiquement en sont pour leurs frais (harcèlement, plaintes pour diffamation : http://autregauche-carhaix.over-blog.com/article-26811425.html . Ceux à qui cette monarchie déplait peuvent se payer le luxe d’aller voir ailleurs. Ceux qui n’ont d’autre choix que de rester se taisent et baissent la tête… (mais pas les bras). Bon courage Daniel.


TITI ROBIN, artiste : Cher Daniel, je suis de tout coeur avec toi. C'est très inquiétant que les gens qui se sont dévoués, dans l'ombre, pendant tant d'années, pour le développement de la culture, soient traités avec ce mépris et cette brutalité. J'ai toujours eu beaucoup de respect pour ton travail comme tu as toujours montré beaucoup de respect pour les cultures authentiques et la sincérité des démarches artistiques. Je pense que te défendre dans cette situation, c'est défendre beaucoup plus largement une vision des arts à la fois exigeante et populaire, celle qui rend du coup à l'homme sa dignité, et que de trop nombreux hommes de pouvoir souhaiteraient aujourd'hui effacer cette démarche afin que les valeurs du marché soient les seules dont on tienne compte. Leur attitude est réfléchie et a un sens politique inquiétant. Et nous en serons tous les victimes, à plus ou moins long terme, public comme artistes, comme simples citoyens. C'est un des combats importants des temps qui viennent.

LEBRETON CLAUDY : Daniel, je tiens à t'apporter tout mon soutien dans le conflit qui t'oppose à ton employeur; la méthode est hors de propos et le respect du droit une règle. Je te connais bien pour apprécier ta rigueur intellectuelle, ta sensibilité créative, ton esprit de responsabilité. Comme de nombreux artistes, élus, médiateurs, citoyens, je ne comprends pas et réprouve. Tu as mon soutien amical. Amitié.

SOPHIE GLARNER, Big Bravo Spectacles, tourneur : Décider le départ de Daniel Thenadey dans de telles conditions et en pleine saison culturelle est incompréhensible, quand Carhaix et son maire ne pouvaient que s’enorgueillir de la qualité et de l’originalité de la programmation du Glenmor : musiques du monde et musiques traditionnelles, mais surtout des spectacles, pour un grand nombre d’entre eux, que l’on ne trouvait que trop rarement ailleurs. C’est de toute la Bretagne que l’on venait aux rendez-vous du dimanche après midi. En tant que tourneur, j’ai toujours beaucoup apprécié travailler avec toi, Daniel. Ton accueil a toujours été efficace, sensible et amical pour les artistes, les techniciens et pour les équipes de l’ombre. C’est un vrai gâchis pour toi et pour Carhaix.

SILENT DOWN : Courage, les musiciens du centre Bretagne ne vous laisseront pas tomber parce (qu'on) a décidé de vous mettre à la porte sans d'autres motifs que celui de réorienter la programmation du Glenmor. Je constate que depuis quelques années les animations à Carhaix sont de pire en pire. A savoir que chaque année il y a de moins en moins d'originalité. Sauf au Glenmor. Sincèrement nous sommes de tout coeur avec vous. J'espère que les choses vont changer en bien.

CHRISTOPHE MENGUY, musicien : Art, gens, et argent, celui qui ne voit pas la différence a un coté "Midas". Je te soutiens, Daniel.

ALEX COL, troisquatre ! : Bonjour Daniel et bon courage ! Nous venons de signer la pétition, aux noms des artistes Troisquatre!...

YORRICK BENOIST, Directeur RUN Productions France : Je connais Daniel Thenadey depuis de nombreuses années, et son remarquable travail de découvertes des musiques du monde. J'ai eu l'occasion de travailler avec lui lorsqu'il était directeur des Arcs à Queven puis à l'Espace Glenmor de Crahaix, et j'ai pu constater combien il accordait d'importance à l'accueil des artistes, à la defense des identités culturelles et à l'authenticité des pratiques artistiques. J'ai collaboré à de nombreuses reprises avec des musiciens et institutions culturelles de Bretagne et je sais combien Daniel est respecté pour son travail en faveur de la culture de sa region ainsi que pour sa grande connaissance musicale. Nous sommes nombreux , dans la profession, attristés par le sort qui lui est aujourd'hui reservé, consternés par le fait qu'il soit aujourd'hui "viré" sans ménagement et se retrouve soudainement sans travail, sans resources, ce au mepris de ses compétences et de son engagement permanent pour la diversité culturelle et la découverte des musiques du monde. En ces temps difficiles, nous tenons tous ici à exprimer notre solidarité et notre soutien à Daniel et à sa famille.

COMMUNIQUÉ DU PC : La culture : un enjeu de civilisation, à Carhaix comme ailleurs. La culture ne peut se payer de mots. La culture relève avant tout de l'échange entre les personnes, de tout ce qui touche à l'humain. Elle est à l'opposé de la politique menée par le gouvernement actuel visant à rentabiliser tout ce qui touche à la vie des femmes et des hommes, donc à la culture : suppression de la publicité à la télévision, incitation à l'industrie du divertissement, attaques contre les libertés publiques, nomination par le Président de la République du directeur de France Télévision... Aujourd'hui, ce qui se passe à Carhaix autour de la fin de contrat du directeur de la salle Glenmor s'apparente à la même logique : en un mot, populisme et rentabilité. Eviction brutale du directeur du Glenmor, dévoiement des orientations de programmation définies initialement avec les partenaires financeurs, tendant à passer d'un projet visant notamment à promouvoir les musiques de Bretagne et du monde à une salle des fêtes ou un centre de congrès. La culture ne peut pas être une variable d'ajustement des politiques de la municipalité de Carhaix. La culture ne peut souffrir d'être instrumentalisée. Nous apportons tout notre soutien aux artistes mobilisés en Centre-Bretagne, au directeur de la salle Glenmor et à la population pour demander le maintien d'une scène en Centre-Bretagne, respectueuse de la législation du travail, et d'une programmation populaire ouverte aux artistes locaux et aux musiques du monde.

INGRID BLASCO, musicienne : Je ne connais personnellement le contexte local de Carhaix que par les rumeurs qui circulent de droite, de gauche. De droite, de gauche, d'ailleurs, il semble que, depuis longtemps, le charisme et l'humanité aient quitté la plupart de nos hommes politiques, au profit de la finance et du pouvoir. A Carhaix comme ailleurs, ils ont décidé de faire de la culture une entité rentable, une culture populiste qui fait du chiffre, une culture formatée. Mais partout la résistance s'organise, à titre individuel ou collectif. La colère monte... Du temps lointain de la Kérouézée jusqu'au Glenmor, en passant par le Seiz Avel, chacun a pu voir le travail accompli. Personne n'est dupe. D'autres lieux existent, différents, plus modestes, plus autonomes aussi, où s'expriment tout autant des artistes. La culture vivra. Et tu sauras rebondir Daniel. "La vie crée l'ordre, mais l'ordre ne crée pas la vie" (A de St Exupéry). Solidarité.

JEAN MARC IMBERT, Saint Brieuc : nos métiers sont faits de rencontres, de surprises, d'émotions, de colères, nos métiers sont de ceux où l'on se touche, où l'on se serre, où l'on partage les rires et les larmes, nos métiers sont des remparts contre l'inhumanité, contre la connerie, contre la barbarie... des remparts de plus en plus souvent assiégés ! De tous les coins de France me parviennent des nouvelles alarmantes pour les artistes et la culture (dernière en date : arrêt pur et simple des subventions du CG 83 pour l'ADIAM83). D'aucuns semblent penser qu'ils vont juguler la fameuse crise en faisant quelques maigres économies sur les budgets culturels, à moins que le calcul soit plus sordide et qu'il s'agisse de donner un signe fort "Supprimons tous ces poètes, ces chanteurs, ces diseurs, ces rêveurs et concentrons-nous sur les choses importantes comme le pouvoir d'achat." Je pense souvent aux Géants de la montagne, de Pirandello... le combat de la poésie contre la brutalité... perdu d'avance ???... Je ne crois pas, je ne veux pas ! Ma vie est accrochée à ces instants magiques que nous offrent les artistes, quelques étincelles qui éclairent les ténèbres... Les combats perdus d'avance font les plus belles victoires, sus à la bêtise, haro sur les tristes sires ! Un jour ou l'autre nous serons amenés à nous regrouper, à mettre nos différences au service de ce qui nous rassemble… si nous ne savons pas faire ça - artistes, personnels culturels et autres défenseurs du droit au songe – le populisme le plus gras pourra essuyer ses bottes sur nos rêves.

Nous avions demandé à l'élu Ferrand de ne pas être présent à la conférence de presse du 23 janvier, à Carhaix.
La réponse du citoyen Ferrand nous a touchés. La voici :

LE SILENCE ET LA PAROLE : Lorsque naît un combat intellectuel, artistique et/ou culturel, la question de la prise de position des élus se pose rapidement. Le silence est souvent vécu comme une marque d'indifférence ou de frilosité, quand la parole est taxée de " tentative de récupération ". Le silence peut pourtant être éloquent et la parole sincère, sauf à considérer que les citoyens qui ont brigué le suffrage populaire s'amputeraient, de ce seul fait, de leur sincérité. La vie quotidienne à Carhaix manque de respiration démocratique : une sorte de terreur instaurée autoriserait Christian Troadec à qualifier les engagements des uns et des autres seulement en fonction de sa personne et de ses prises de position. Ainsi, soutenir les intermittents du spectacle, c'est vouloir la mort des Vieilles Charrues. S'interroger sur la vocation de l'espace Glenmor ? C'est être contre la culture bretonne. S'interroger sur le rôle régulateur de l'Etat ? C'est s'avouer suppôt du jacobinisme, notion qui, au passage, ne parle plus à personne. Seule sa connotation maléfique persiste dans l'ignorance générale. Sur le fond, on n'est pas loin du bien et du mal, manichéisme fondateur de l'action du fort peu regretté George W. Bush. Sur la méthode, on est proche du regrettable Poutine : " tu te soumets ou je t'écarte ". Sur les relations avec la population, on est en plein sarkozisme : l'envahissement médiatique, les effets d'annonce à répétition et la relation tantôt mielleuse tantôt fielleuse envers les journalistes. Le jeu est pourtant simple et fondamentalement cynique : j'use les uns, j'abuse les autres, je terrorise les derniers. J'aime tous ceux qui m'aiment, vomis ou détruis tous les autres. La couardise, la complicité inavouée ou sournoise ou intéressée feront le reste. Politiquement, je reçois Krivine au lycée Diwan, PPDA au Salon du Livre ; je dédie une rue au général de Bollardière, une autre à Daniel Trellu, une placette à Polig Montjarret et une autre encore à Jean Rohou. D'idées ou d'idéologie, de valeurs ou de croyances, ne me parlez pas, mon ego est mon droit, mon pouvoir est ma loi. Le silence quasi général devient alors celui de l'omerta ; la parole celle des nuisibles qui en veulent au paradis carhaisien dans un enfer globalisé, au territoire devenu terrier. Complices jetables, parfois recyclés, ennemis partout, forcément embusqués. Ainsi vogue et divague la galère carhaisienne dont l'armateur est lui-même capitaine, maître des vagues et des tempêtes, au gré des humeurs, convaincu que le silence des uns et la vaine parole des autres permettront que la croisière s'amuse. Courage, matelots ! Gens de terre et gens de mer qui gardent encore en mémoire la prophétie de Bertold Brecht qui voudrait que " seuls les artistes puissent changer le monde ". RICHARD FERRAND, citoyen (élu) du Centre-Bretagne (et fier de l'être !)

ROLAND BROU : Bonjour Daniel. C'est avec écoeurement que j'ai appris tes mésaventures carhaisiennes. C'est par contre avec plaisir que j'ai appris ta volonté de porter plainte et tu as mon complet soutien dans ce combat. Je suis un des nombreux chanteurs musiciens ou techniciens qui connaissent ton engagement et ton sens de l'accueil dans ce lieu que tu avais su habiter et faire vivre ces dernières années. Quand je parle d'écoeurement c'est à la pensée de ceux qui profitent du pouvoir qu'ils pensent détenir d'une façon quasi absolue pour s'en servir d'une manière totalement arbitraire, procédant à des licenciements qui servent leurs intérêts en bouleversant la vie des principaux concernés. (...) nous connaissons ce genre de personnage. Il est grand temps de leur faire savoir que tout n'est pas possible et que nous sommes déterminés à nous opposer à leur façon odieuse de gérer les rapports sociaux et humains. Sois ferme et courageux dans ce combat qui commence et risque d'être long ; sois certain que nous sommes nombreux à te soutenir. Amicalement.

GLADYS GABISON, Musicomédia : J'ai eu le plaisir de travailler avec Daniel Thenadey il y a quelques années. Il avait accueilli le Taraf de Haïdouks à Carhaix. Tout s'était extrêmement bien passé. Je suis très surprise de l'attitude des élus et du Maire qui se revendiquent de "gauche". Cette façon d'agir relève plus des grosses multinationales américaines que d'un maire d'une petite ville bretonne. Les politiques sont tombés sur la tête !!! ... il est temps qu'ils retrouvent un peu d'humanité et qu'ils s'intéressent à l'HOMME qui n'est pas une machine, mais fait de chair et de sang. Il n'est pas question de faire du sentiment, mais un licenciement doit être justifié et non pas arbitraire. Si la politique culturelle doit changer, elle peut aussi être conduite par Daniel Thenadey. Messieurs les élus de gauche, réveillez-vous ! La politique que vous menez est DESASTREUSE. Il n'est pas interdit de garder le même "chauffeur" pour arriver à bon port !

FEDERATION SOCIALISTE DU FINISTERE : Soyez assurés du plein soutien de la Fédération autour des actions que vous engageriez. C'est une question de principe fondamentale. Nous avons dans le passé condamné avec la dernière des énergies la mainmise d'élus d'extrême droite dans le sud de la France, mais aussi de quelques élus de droite sur les programmations artistiques et culturelles. C'était inacceptable. La situation à Carhaix est tout aussi inacceptable. Quand un élu, un maire, représentant la République, s'ingère comme c'est le cas et avec une telle brutalité dans ces questions de programmation, c'est tout simplement la liberté culturelle et artistique qui est menacée. Nous ne devons pas avoir deux poids deux mesures et donc faire, comme vous le faites : dénoncer cette mainmise dangereuse car populiste. Les élus doivent fixer leurs priorités d'actions, donner un cadre général. Pas faire ou défaire une programmation selon que cela plaise ou pas! Encore moins balancer un directeur artistique sans ménagement...

CPMDT Collectif D'artistes Professionnels Des Musiques Et Danses Traditionnelles, Paris : Nous ne savons pas exactement ce qu'il y a dans la tête de Monsieur Troadec mais l'éviction de Daniel Thenadey sonne comme une "résonance" sans surprise aux prises de position de Monsieur Troadec au cours de l'été 2003. Nous n'avons pas oublié. On peut donc dire qu'il est fidèle à une forme de pensée que nous combattons et combattrons sans relâche. Ceux qui élisent M. Troadec peuvent commencer à réfléchir à tout ce que produiront les actions de ce dernier. Nous manifestons ici un chaleureux soutien à Daniel Thenadey.

SKLAERENN NOISEL : J'ai travaillé pendant presque deux ans à l'Espace Glenmor, embauchée par le maire, Christian Troadec, en contrat emploi jeune (en CDD payé au SMIC) en tant qu'assistante de direction, médiatrice culturelle et chargée de la communication au côté de Daniel Thenadey. Je travaillais aussi en lien avec l'adjoint à la culture et à l'identité bretonne de la ville de Carhaix (Christian Troadec l'avait imaginé avant Sarkozy, son élu à l'identité !). Avec Daniel, nous entretenions des rapports professionnels de très bonne qualité. Nous oeuvrions en particulier à faire de l'Espace Glenmor un lieu artistique singulier par la diversité et la qualité de sa programmation. Nous avons travaillé avec de nombreux artistes (locaux et internationaux) et de nombreux publics : à l'échelle locale avec les carhaisiens (par les multiples partenariats avec les associations, les scolaires…) mais aussi à des échelles plus importantes puisque le rayonnement de la salle le permettait (départements limitrophes, région Bretagne…) et que la majorité des subventions des collectivités étaient attribuées à cet effet. La fréquentation, tant durant les concerts pour lesquels la salle fut souvent comble que l'occupation des locaux par les artistes et associations, la fidélité du public, les nombreux compliments des médias (presse, radio, TV…) n'auront pas suffi à satisfaire Christian Troadec : pour conforter son électorat carhaisien, il a préféré le choyer en lui proposant de voir "en vrai" des vedettes du show-biz (humoristes, chanteurs de variétés, théâtre de boulevard…). J'ai ainsi assisté au déclin de cette salle par la mainmise des élus sur la programmation et parallèlement à la diminution des budgets des différentes collectivités (au grand étonnement des élus carhaisiens et de leur maire !). Pour des raisons personnelles, j’ai quitté l’espace Glenmor pour rejoindre la région nantaise. J’ai retrouvé un emploi dans une structure culturelle. J’y ai vécu un licenciement dans des circonstances aussi affligeantes que celui de Daniel Que d'incohérences entre la parole et les actes de ces personnes prêtes à tout pour accéder à un pouvoir, qu'il soit politique ou culturel, et le conserver! Cher Daniel, ayant travaillé à tes côtés à l'Espace Glenmor et ayant également vécu un licenciement douloureux, je t'apporte sincèrement tout mon soutien. Courage !

STROBINELL, Patrig, Riwall, Yann-Herri, Christophe : Salut Daniel. Comme beaucoup de musiciens et artistes en Bretagne, nous te devons beaucoup. Tu es un acteur talentueux et incontournable de l'évolution des musiques traditionnnelles bretonnes et du Monde. C'est bien dommage que Carhaix se prive de tes compétences reconnues, surtout d'une manière si brutale. Sans ton expérience et soutien la culture et musique bretonne n'auraient pas tant évolué ces dernières années. Je fais suivre la pétition. Tu peux compter sur notre soutien amical et musical.

DANIEL SALAÜN, responsable du service culturel de la ville de Tréguier, déclare trouver inadmissible l'éviction de Daniel Thenadey de la direction de l'espace Glenmor. Daniel a su mettre en oeuvre un travail remarquable reconnu à la fois par les artistes et le public. Je lui exprime tout mon soutien et ma sympathie.

JEAN-MICHEL LINCY, danseur : Je souhaite bien évidemment apporter mon soutien à Daniel Thenadey. En janvier 2007 il a permis au Cercle du Croisty de présenter son spectacle "War An Hent" au Glenmor. Cette date restera pour longtemps notre plus belle représentation. Je crains à présent que les artistes locaux et autres spectacles singuliers ne soient plus promus à Carhaix et que le Glenmor ne devienne qu'une banale salle de spectacles où l'on nous sert les niaiseries que l'on voit à la télé... La Culture qui sent le savon, non merci !!!

FRED GAZMAN LAMBIERGE, musicien, Redon : Quels supers souvenirs du Seizh Avel dans les années 80, du temps où Daniel était là-bas ! Pour Glenmor, pareil, j'ai eu l'occasion d'y jouer deux fois, dans des conditions irréprochables à tous niveaux. Espérons que la pétition aura de l'impact... Bon courage, mon vieux Dany, à plus !

MARIAM BRÛLON : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons." (M.-L. King)

TERCE LIONEL : Je m'engage contre toutes ces dérives qui dénaturent tant de projets altruistes, dès qu'apparait l'ombre de quelque monnaie, un bout de pouvoir !

PATRICK BURGEL, comédien, humoriste, écrivain : Salut Daniel. Bien que ne connaissant pas les circonstances, mais te connaissant, toi, je suis de tout coeur avec toi et espère que tu auras gain de cause. Courage et ne lâche pas le morceau. Amitiés confraternelles.

MAUDE MADEC, chanteuse : Si tu ne me connais pas, moi je vous connais, toi et ton goût de la musique et des artistes. Le goût et l'engagement des gens comme toi, c'est en partie ce qui m'a donné envie de continuer, de me confronter, m'a fait rêver... Aux "Arcs", beaucoup, adolescente... Des claques, comme on dit... Mais pas de celles qui font mal, plutôt de celles qu'on est heureux de s'être prises en pleine gueule ! Et une fois plus grande aussi, au Glenmor... encore des claques, toujours des plaisirs. Aujourd'hui, le temps est un peu à la pluie. Demain, je ne préfère pas savoir. J'essaie de rêver encore, sait-on jamais... Quoiqu'il en soit, en ces temps incompréhensibles des poètes, je t'apporte mon modeste soutien. S'il n'est nécessaire, il me tient à coeur.

GURVAN KERBOEUF, musicien, Goudelin 22 : Je contaste malheureusement que la mairie de Carhaix s'illustre encore par des pratiques détestables. Je n'ai pas eu l'occasion de venir à Glenmor très souvent, mais à chaque fois ça aura été avec un immense plaisir. Même de chez nous (dans le 22) on a grand plaisir à voir la programmation de cette salle, son éclectisme... (éclectisme [du grec "eklegein" : choisir] : attitude philosophique consistant à choisir dans plusieurs philosophies les éléments qui paraissent intéressants pour constituer un système complet). Et quel système que la culture !... Avec tout mon soutien, en espérant voir ton retour au Glenmor, et la perennité de cette salle et de la culture en Kreiz Breizh. A Très bientôt...

JACQUES-ANTOINE PINEL, Naïade Productions : La situation ne doit pas être facile à vivre... j'imagine, après tant d'énergie à proposer des spectacles de qualité au public, et tant de professionnalisme pour ce projet de salle à Carhaix. Je garde un excellent souvenir de ton accueil pour les irlandais du groupe SLIDE et les spectacles auquel j'ai pu assister en tant que public au Glenmor. Courage Daniel ! On est avec toi !

MANU LANN HUEL : Je n'ai pas attendu ta lettre pour être offusqué et terrifié par cette décision incompréhensible aux relents de sarkosisme latent. Je reste à ta disposition pour toute action légale que tu décideras. Bien à toi de vraie amitié.

BERNARD SUBERT, musicien : Cela ne m'étonne pas de la part d'un vendeur de bière qui aurait envoyé les chars s'il en avait eu en 2003 pour empêcher cette saloperie d'intermittents de faire du mal à son pauvre "petit" festival qui ne s'en serait pas remis ! Le monde est dirigé par les marchands et les politiciens verreux depuis des centaines d'années : lire les textes des chansons traduites du latin des "Carmina Burana", manuscrits du XIIIeme siècle écrits par des moines goliards (en rupture du clergé ou défroqués), des intellos et des universitaires de l'époque et de plusieurs pays d'Europe : poésie, musique... et pamphlets contre le pouvoir en place, le clergé... et les marchands. C'est stupéfiant d'actualité ! (...) En tout cas, si la programmation de 2009 est annulée, personnellement, je n'hésiterai pas à monter au créneau comme artiste floué ou abusé d'une présomption de travail (Régis Huiban + invités).

SYLVAIN GIRAULT, chanteur et directeur du Nouveau Pavillon, Scène De Musiques Traditionnelles à Bouguenais 44 : Cher Daniel, Sans toi et sans des gens comme JB Vighetti à Rennes ou encore Christian Petit à StHerblain, les musiciens issus des musiques traditionnelles d'ici et d'ailleurs n'auraient pas eu leur mot à dire sur les scènes de Bretagne. Vous avez contribué à les légitimer, à les crédibiliser, à les faire reconnaître comme des artistes à part entière. En tant que chanteur, je te suis reconnaissant pour ce combat et ce travail que tu mènes depuis longtemps, à Quéven puis à Carhaix. En tant que responsable du Nouveau Pavillon, je me sens un peu comme ton héritier. Il y a un fil qui se prolonge ici. Des mêmes valeurs partagées. Et tu sais que tu es au NP toujours le bienvenu. Je te soutiens dans ton combat contre l'abêtissement généralisé et le populisme de bas étage. Puisse la population de Carhaix entendre ton message et te soutenir dans ce combat de longue haleine. Mes amitiés.


Cher Bruce Springsteen,
j'aimerais que vous veniez un jour comme aujourd'hui, où le soleil est frais, où le ciel met du temps à s'éclaircir, où les étoiles restent dans le début du matin. Nous vivons des temps difficiles, ici et chez vous, aux USA. Des temps qui ont changé depuis trente ans, des temps de plus en plus lourds et injustes, comme si tous les nuages ne devaient être portés que par une classe sociale de plus en plus large, les pauvres, les presque pauvres, les pauvres en devenir.
J'aimerais que vous découvriez lentement la Bretagne, que vous rouliez sur des routes étroites, vous arrêtiez pour regarder la marée qui change les paysages, qui nous fait croire au Far West ou à la lune quand nous marchons dans la mer sans la mer au milieu des îles et des rochers.
La Bretagne est un pays de chants, d'histoires pas toujours gaies, pas toujours tristes, mélancoliques, un pays de plusieurs langues, d'hommes et de femmes qui travaillent, ou qui ne travaillent plus, comme chez vous, qui se font exploiter comme ailleurs, dans les champs et les usines, les bureaux et sur les plages. Il y a aussi de belles manifestations, de celles qui serpentent dans les rues pour protester, de celles qui disent que le monde n'appartient pas qu'à quelques uns.
Il y a aussi des festivals, vous y venez, des nuits où toutes les générations dansent ensemble et des chanteurs, sonneurs, accordéonistes… Musiciens qui jouent la musique d'ici et jouent la musique d'ailleurs, profondément, généreusement, comme des frères humains soudés par le respect des notes et des histoires, des sentiments qu'elles portent.
Il y avait à Carhaix, puisqu'il faut parler à l'imparfait, un lieu qui invitait ces musiciens. De ces musiciens avec qui vous aimeriez jouer, exigeants, virtuoses souvent, entiers et engagés, cultivés de leur culture et de celle du voisin, de l'étranger. Des musiciens bretons, pakistanais, indiens, roumains… Des musiciens accueillis toute l'année pour faire vivre un lieu, une ville pendant les saisons des habitants et pas seulement l'été. Un lieu vivant à l'année qui ne représentait financièrement que quelques pour cent du festival où vous allez chanter.
Ce lieu, une personne, Daniel Thenadey s'en occupait depuis plusieurs années, ouvrant les portes du théâtre de Carhaix à toutes ces musiques, avec conviction, avec constance, avec respect pour les musiciens et pour les gens, le public. Qui venait nombreux. Peu de temps avant Noël, comme un cadeau particulier, son contrat n'a pas été renouvelé. Au premier janvier, plus de Daniel Thenadey.
Un homme à la rue, une programmation à l'eau ? Doit-on remplir les salles et vider les crânes ou doit-on remplir les salles et remplir les crânes ? La culture n'est-elle qu'un dérivatif estival ? Peut-on inviter un chanteur engagé comme vous et ne pas tenir compte de ses paroles ?
Vous allez chanter dans un champ aménagé, devant des milliers de personnes, des chants qui parlent de ces gens qui perdent leur travail, de ces gens qui luttent pour que demain soit meilleur, pour leur fierté, des histoires simples.
C'est une histoire toute simple dont je voulais vous parler, l'histoire d'un homme qui croyait à son travail et qui l'a perdu. Ce qu'il espérait et ce qu'il faisait, c'était accueillir des musiciens de votre qualité, beaucoup moins connus, à l'année. En France, il y a un service public de la culture, qui permet, qui essaie à ce que chacun, quelle que soit son origine sociale, géographique, ait accès à l'art, aux savoirs. Daniel Thenadey est un représentant de ce service public. Et c'est peut-être cet esprit que l'on veut faire aussi disparaître avec lui. Ce partage.
En vous remerciant de votre attention, je vous souhaite un bon séjour, un concert fraternel, et que vous restiez un peu, pour voir, pour comprendre. Cordialement, OLIVIER COUQUEBERG, Directeur de l'oddc.

DIDIER SQUIBAN, musicien : Cher Daniel, avec tous les autres musiciens, je te soutiens, bien sûr ! et me souviens du Seizh Awel, et des Arcs ! Avec toute mon amitié !

CLOTILDE CHAUDIAU, clown, danse sur fil, comédienne : Réaction plus qu'à froid et en retard. Avec toute mes excuses, Daniel, j'étais en création tout le début d"année, complètement absorbée par celle-ci. Je tiens cependant à te témoigner mon soutien, toi un des rares programmateurs présents aux côtés des intermittents en 2003, notamment, et qui m'a accueillie et soutenue contre avis de la commune pour la création musicale de l'ANANAS qui depuis a été beaucoup jouée, entre autres en centre ouest Bretagne. Donc encore merci de ton soutien, de la qualité de tes programmations, de ton sourire et de ta chaleur auprès des artistes. Une pensée amicale t'accompagne dans ton combat plus que légitime. Bien à toi.



Page mise à jour le 9 octobre 2009